Hélène Darroze
(…) Dans le regard d'Hélène Darroze, se mirent timidité farouche et détermination fragile,
comme un matin de fête, comme la chair d'une rosée. (…) Le charme sauvage si sophistiqué
de cette délicieuse jeune femme native de Mont-de-Marsan désarme, parfois déroute.
Cette rebelle ne fait rien comme tout le monde. Issue d'une généalogie de chefs landais, là même où la cuisine règne, cette archéologue du territoire explore tous les terroirs du voyage, embrasse toutes les rencontres de l'expérience.
Cette rebelle ne fait rien comme tout le monde. Issue d'une généalogie de chefs landais, là même où la cuisine règne, cette archéologue du territoire explore tous les terroirs du voyage, embrasse toutes les rencontres de l'expérience.
Hélène Darroze ne cherche jamais à déplacer le regard mais elle fabrique sans détour une
cuisine du cœur qui n'appartient qu'à elle. Les émotions vivent au noyau. Je cuisine donc je suis.
Cette nature exubérante masque en réalité une merveilleuse pudeur qui parle avec son cœur.
Une hyper instinctive qui prend pour matériau son être même dans sa matière étincelante. (…)


Le style de la dame de la rue d'Assas ne repose ni sur les légumes ni sur les modes mais bien sur la mémoire et sa mémoire, sur les élans du cœur et les mystères de l'esprit. Sur consciente de l'acte privilégié du goût, en empathie avec les inquiétudes de son époque, Hélène Darroze lutte contre la tristesse du monde par une alacrité du bon goût, une façon d'être à la hauteur de son propre pari de vie. Des horizons plein les yeux, elle croit en sa vitrine et ses futurs coups de cœur : des rencontres foudroyantes de lieux (Toustem), des agréments modulaires (Le Boudoir, Le Salon). Sans affairisme, elle architecture dans la profondeur de l'initiative, avec recul, sans raison de se perdre, en demeurant elle-même, dans la verticalité de soi, échaudée par la douloureuse ambiguïté des cieux étoilés. Travailler avec cœur et âme dans une sorte de nécessité intérieure, voilà sans doute son adage majeur.

« Le silence du matin. L'appréhension des couleurs. La chance de l'épervier.»
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